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D'errance en insignifiance, jOurnal d'une dépressiOn

D'errance en insignifiance, jOurnal d'une dépressiOn
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26 octobre 2016

En-Terre-Moi

Je suis une mer morte.

Salée par mes larmes.

Plus rien ne vit en moi.

Ni poisson, ni algue, ni corail.

Une étendue noire et froide.

Où même les pierres frissonnent.

Les terres alentour se meurent.

Les larmes s'infiltrent partout.

Les paysages se font plus désertiques.

Plus aucune plante à l'horizon.

Les animaux ont disparu.

Le sol se défigure de mille craquelures.

Seules dansent encore quelques poussières

Au gré du vent mugissant.

Je ne peux plus vous souhaiter la bienvenue.

buster keaton 2

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20 avril 2016

Les rats vagues de l'amour

rimed_embrace_by_nataliadrepina-d6ciaklVoir la Mort et s'enfuir. A bout de souffle.
Le long de toutes les routes que je longerai, je verrai les filets de sang échappés de tes poignets tailladés.
Dans chaque bourgeon sur le point d'éclore, dans chaque fleur exultante, dans chaque pétale fané, dans chaque végétal piétiné, j'apercevrai ton visage, tes rares sourires et toutes les larmes gravées sur tes joues.
Dans chaque murmure du vent, j'entendrai ta voix si frêle, si légère qui s'éteignait avant d'avoir fini sa phrase.
Sur et sous les corps de mes amants et amantes, je me rappellerai ta peau si douce, ton corps si zerbrechlich, que tu m'abandonnais.

20 mars 2016

Der geteilte Himmel

only lovers left alive 1"Ein Tag steigt vor ihr auf, ein vollkommener Sommertag in der Mitte des Jahres. Leichthin hatten sie ihn angenommen, weil er wiederholbar schien, nach ihrem Ermessen. In der Erinnerung ist er einzig - Lebenshöhepunkt, Gipfel -, und die Kraft, noch einmal so zu steigen, scheint vergangen."

Christa Wolf

8 avril 2015

Les signes

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Six mois sans te voir.
Deux heures de discours impersonnel.
Quand nous reverrons-nous ? Dans un an ? Dans deux ans ?
Nous n'en avons pas parlé.
Nous ne nous sommes pas dit aurevoir.
J'étais malade.
Tu n'as pas remonté l'escalier avec moi.
Tu m'as simplement donné ta tasse.
Tu es parti sans te retourner.
La bouteille en verre a glissé d'entre mes doigts.
Elle s'est brisée sur les marches de pierre.
J'ai essayé de rassembler les morceaux.
Je n'y suis pas parvenue.
Je me suis seulement coupé les doigts.
A l'image de notre anhistoire.

4 décembre 2014

L'homme du pont

Un fantôme au bord du pont, sur ce trottoir condamné que personne n'emprunte. Un fantôme en veste orange réfléchissante qui salue les voitures qui défilent, qui salue les passants qui se succèdent toujours pressés et qui ne veulent ni l'entendre ni le voir. Seulement les mouettes et les pigeons lui confirment son existence. Seulement lorsqu'il leur distribue du pain. Les oiseaux tourbillonnent alors autour de lui dans ce coin exigu du pont et rompent cette multitude de trajectoires trop rectilignes d'indifférence. Un instant arrêté de poésie à ce carrefour où tout ne fait que courir. Puis les mouettes retournent sur le fleuve, dériver le long du courant puis s'envoler pour remonter un peu plus en amont et se laisser de nouveau porter par le courant. Les pigeons vont chercher ailleurs d'autres subsistances. Les voitures filent. Les passants passent. Il vous salue.

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1 novembre 2014

Tous ces murs entre nous

mind_body_vs__S_O_U_L_by_UrsyllaTu me perdras. Je te perdrai. Malgré tout. Malgré notre volonté de garder ce lien entre nous. Malgré notre désir réciproque de continuer à savoir qui nous sommes et quels chemins nous empruntons. Je sens s'ériger entre nous des murs toujours plus nombreux. Ce n'est pas une question de distance. Tes doigts se désintégraient déjà auparavant dans les miens ou bien était-ce l'inverse ? Nos discussions n'avaient plus rien d'un échange. Tu parlais. Tu vivais. Tu te vidais. Tu oubliais que j'étais ta semblable ou alors ne l'étais-je déjà plus ? Je me taisais. Je t'écoutais. Je me perdais. Je disparaissais derrière ton flot de paroles.
Je le savais pourtant le cri ne vient pas. Simplement ce point de vide qui aspire tout mon corps. La douleur du néant.

27 octobre 2014

Hurloir

8465486_by_1857Broyée par ton silence, j'oscille entre rage et désespoir. Tu me condamnes à cette danse macabre et quotidienne. Sans échappatoire, comme une eau croupissante, je reste nulle part. Parfois quelque chose vient froisser le voile de mes apparences mais c'est toujours par erreur. On n'a jamais l'intention de me rencontrer. Comme une feuille morte qui n'a pas prévu sa chute et ne fait que précipiter sa déliquescence en se noyant au fond de moi.
Fuis tant qu'il est encore temps. Vis. Loin de moi.


25 octobre 2014

infinième prise

West-Liberty-US-The-wake--009Je ne sais plus ce qui m'émeut.
Je ne sais plus ce que je fais.
Je ne sais plus ce que je veux.
Je ne crois pas l'avoir déjà su.
Carrefour sans direction.
Impasse de l'ignorance.
Est-ce qu'un jour il y aura un sens ?
Est-ce que le sens c'est d'achopper toujours ?
Est-ce que le sens c'est d'y mettre fin ?

Je tourne en rond, ça c'est sûr.
Veux-tu bien éteindre la lumière sur ma mascarade ?
Veux-tu bien passer la lame du rasoir sur mes veines
Et me tenir dans tes bras jusqu'à ce que tout s'arrête ?
S'il te plaît.

27 septembre 2014

Arrache mes paupières

stena_by_grezelle-d6uzruc"Ce n'est pas un signe de bonne santé que d'être bien adapté à une société profondément malade."

Jiddu Krishnamurti

15 juin 2014

Au désir inconnu

Rackham Arthur undine_lost_in_danube -Silencieusement, tu redessines mon corps du bout des doigts.
J'ai peur des traces et des empreintes que tu y laisseras.
Je voudrais parler ton langage.
Échouer avec toi sur le même rivage.

Mais je ne réussis qu'à me taire.
Tu pars insouciant sur la mer.
Je reste immobile et je coule.
Les angoisses me dévorent en foule.

Rattrape mes poignets.
Réapprends à m'embrasser.
Laisse moi croire un instant que tu es avec moi.

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